Recherche clinique
Chaque année, ce sont plus de 25 000 nouveaux cas de cancers diagnostiqués dans les Hauts-de-France. Face à cet enjeu majeur de santé publique, les équipes du Centre Oscar Lambret s’engagent pour une recherche toujours plus active. Certains de nos chercheurs ont une « double casquette » : ils sont à la fois chercheurs et médecins. Leurs programmes de recherche sont donc menés en lien étroit avec les patients qu’ils accompagnent au quotidien lors de leurs consultations. C’est ainsi qu’ils peuvent développer une recherche très concrète et qu’un temps précieux peut être gagné entre les découvertes et les applications.
Découvrez quelques essais cliniques menés à l’initiative du Centre et soutenus par les dons !
Zoom sur l’ESSAI SUR-CAN-1
Coordonné par le Dr N.Penel, oncologue au Centre et Laurence Rotsaert, infirmière, l’essai SUR-CAN-1 a pour but d’évaluer les avantages de la télésurveillance par un infirmier par rapport à une surveillance en présentiel par un médecin hospitalier, notamment en termes de bien-être des patients, de suivi régulier des rendez-vous et de fiabilité médicale de ces suivis.
Les déplacements récurrents au Centre sont contraignants et sources de stress, notamment pour les personnes éloignées géographiquement. Les patients présentant un cancer rare doivent, en effet, faire l’objet d’une surveillance régulière sur plusieurs années, à l’issue de la prise en charge initiale.
Cette étude vise donc à améliorer l’accompagnement des patients atteints de cancers rares, tels que les sarcomes, pour lequel le Centre Oscar Lambret est centre de référence.
Zoom sur l’ESSAI CHIPPI
Le Centre Oscar Lambret est Centre de référence pour la prise en charge des cancers gynécologiques, parmi lesquels le cancer de l’ovaire, l’un des plus sévères, notamment pour les formes avec envahissement intra-abdominal.
À travers l’essai CHIPPI, coordonné par le Dr F. Narducci, chirurgien au Centre, l’équipe du Dr Narducci s’emploie à étudier les effets de l’ajout d’une chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale à la chirurgie seule sur la survie des patientes présentant un cancer de l’ovaire.
La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale est un traitement réalisé au bloc opératoire, à la fin de la chirurgie, une fois que la plus grande partie ou la totalité du cancer a été enlevée, et qui consiste en un bain de chimiothérapie dans la cavité intrapéritonéale.
Zoom sur l’ESSAI STÉRÉO-LIVER
Coordonné par le Dr Xavier Mirabel, radiothérapeute au Centre, cet essai clinique vise à évaluer l’efficacité et la toxicité dans les traitements par radiothérapie stéréotaxique des tumeurs hépatiques. Cette technique de très haute précision en radiothérapie utilise des microfaisceaux pour irradier de très petits volumes à haute dose, protégeant les tissus sains.
La stéréotaxie est une expertise reconnue du Centre Oscar Lambret rendue possible grâce à un plateau technique de dernière génération.
ZOOM sur l’étude IMMUCO : une base d’étude des patients sous immunothérapie
La problématique
L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers notamment du rein, du poumon ou ORL. Néanmoins, nous manquons de critères cliniques ou biologiques simples « en vie réelle », c’est-à-dire sur des patients non sélectionnés, pour identifier les profils de patients qui répondraient le mieux à l’immunothérapie. Nous manquons également d’indicateurs permettant de prédire la survenue d’effets indésirables, qui ont des caractéristiques particulières avec ce type de traitement.
L’étude mise en place
Nous mettons en place au Centre Oscar Lambret une étude d’un groupe de patients sous immunothérapie, avec le recueil de données démographiques, cliniques, biologiques, lors du suivi habituel des patients. « Le but est de pouvoir faire des analyses afin d’identifier des facteurs qui pourraient nous permettre d’optimiser la prise en charge des patients, et de mieux connaître certaines toxicités inattendues. De nombreux bénéfices sont attendus pour les patients tels qu’une meilleure identification de réponse aux traitements et une optimisation de la pris en charge des patients sous immunothérapie. » précise le Dr Alexandra Forestier, médecin interniste porteur de cette étude au Centre.
Zoom sur l’étude MUCILIGHT
Une étude permettant l’évaluation du traitement curatif des mucites radio-induites par photothérapie au moyen de lampe led
La problématique
Les cancers de la tête et du cou exigent des traitements complexes notamment par radiothérapie. Ils ont pour effet secondaire une inflammation à l’intérieur de la bouche qui entraîne parfois une incapacité à s’alimenter et de fortes douleurs pour les patients.
« L’étude MUCILIGHT a pour objectif d’évaluer la luminothérapie pour stopper à un stade précoce ces inflammations » précise le Dr Xavier Liem, onco-radiothérapeute, porteur de cette étude au Centre.
L’étude mise en place
MUCILIGHT évalue l’efficacité d’un traitement par photothérapie des « mucites radio-induites » qui sont des inflammations de la cavité buccale suite à une radiothérapie. L’étude a pour hypothèse que cette thérapie permet de stopper l’inflammation à un stade précoce, évitant les douleurs et facilitant la réalisation du traitement (radiothérapie et/ou chimiothérapie) en limitant le recours à des antalgiques forts ou des sondes d’alimentation.
Zoom sur l’étude OMERIC
La problématique
Certaines des patientes traitées pour un cancer du sein auront une récidive, parfois sous la forme de métastases. Cette forme avancée de cancer du sein est la principale cause de mortalité liée à ce cancer. Les thérapies ciblées permettent de mieux contrôler ces formes graves de cancer du sein cependant une résistance apparaît après un à deux ans chez toutes les patientes. « L’étude OMERIC permettra de mieux anticiper cette perte d’efficacité du traitement et proposer de nouvelles solutions thérapeutiques » explique le Dr Nawale Hajjaji, oncologue médicale, porteur de cette étude au Centre.
L’étude mise en place
OMERIC étudie les molécules volatiles odorantes – présentes dans la transpiration, la salive, l’urine ou encore le sang – en les capturant afin d’identifier si certaines pourraient servir d’indicateurs à l’apparition d’une résistance aux traitements. Le patient bénéficie aujourd’hui d’un suivi contraignant par imagerie pour mesurer l’évolution de la maladie. L’objectif est d’identifier des marqueurs permettant de détecter à quel moment la maladie va devenir résistante. Cette approche permettra de suivre les patientes de manière non invasive (sans piqure ou biopsie) afin d’adapter leur traitement le plus tôt possible. L’étude améliorera aussi la compréhension de la maladie et pourrait permettre de proposer un 2e traitement personnalisé lorsque la résistance apparaît.