Des outils numériques

La santé sexuelle fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain, y compris en cas de maladie chronique et cela reste vrai en cas de diagnostic de cancer. Afin de lever les tabous et accompagner au mieux nos jeunes patients à aborder cette thématique, nos équipes ont mis en place un nouvel outil vidéo soulevant les différentes problématiques rencontrées.

Un nouvel outil pour aborder la sexualité sans tabou avec nos jeunes patients 
 

Le 31 mai, le Centre accueillait au Kinepolis de Lomme ses partenaires pour une projection en avant-première de la websérie « Sans Tabou », une websérie didactique sur le thème de la sexualité chez les jeunes adultes atteints de cancer.

Cet outil actuellement en phase pilote a été cocréé par nos équipes avec la Compagnie La Belle Histoire, et sera utilisé lors d’ateliers d’échanges avec nos jeunes patients.

1 900 adolescents et jeunes adultes sont touchés par un cancer, chaque année en France. Autant de raisons pour le Centre Oscar Lambret, centre régional de référence, d’aborder ce sujet « sans tabou ». 

Au printemps dernier, le Centre installait, grâce au soutien précieux de ses donateurs, un système de vidéo-projection dans le tunnel de l’une des tomothérapies pour permettre aux jeunes patients de s’ « évader » pendant leur séance de radiothérapie.

Après une période d’évaluation, le Centre Oscar Lambret a décidé d’équiper l’ensemble de ses salles dédiées à la tomothérapie.  

Des séances de radiothérapie moins anxiogènes pour nos jeunes patients

Les séances de radiothérapie peuvent être anxiogènes, surtout pour les enfants. Les équipes soignantes du Centre Oscar Lambret ont cherché à améliorer l’accompagnement des patients en diminuant leur stress et les désagréments de ces traitements.

L’an passé, grâce à la générosité des donateurs, le Centre Oscar Lambret a ainsi mis en place un système de vidéo-projection afin de distraire les jeunes patients durant leur séance de traitement.

Ce dispositif a été évalué par nos équipes et a démontré les bénéfices importants pour le patient, ses parents et les manipulateurs qui le prennent en charge. Grâce au vidéoprojecteur et à une enceinte, un film est projeté sur le plafond du tunnel pendant tout le traitement et le jeune patient peut ainsi se concentrer sur ce qu’il voit.

Exercer les soins dans de meilleures conditions

Plus coopératif, moins agité, le patient est alors en mesure de recevoir les soins dont il a besoin dans des conditions optimales.

Un rituel s’installe avec les soignants et les séances s’en trouvent moins traumatisantes pour les enfants mais également pour leur famille, qui appréhendent de façon plus sereine leur venue à l’hôpital et ces séances de traitement.

« Nous le voyons passer la porte en confiance, toutes les conditions sont réunies pour que cela se passe bien. Il est très réceptif aux comptines diffusées lors des traitements » explique Céline, maman d’Augustin, 2 ans, soigné au Centre.

Eviter l’anesthésie générale en détournant l’attention des jeunes patients

Enfin, les jeunes patients – captivés par la vidéo – sont capables de rester suffisamment calmes, permettant de diminuer la prémédication et dans certains cas d’éviter l’anesthésie générale.

« Cet équipement révolutionne la prise en charge. Il permet de ne plus avoir recours à l’anesthésie générale et de réduire la prémédication. C’est un gain de qualité de vie pour les enfants, leurs parents mais également pour les équipes soignantes » précise le Dr A.Escande, radiothérapeute au Centre.

Deux nouveaux systèmes de vidéo-projection en 2019

Suite aux résultats concluants, le Centre a ainsi décidé d’équiper en 2019 ses deux autres salles de tomothérapie pour que l’ensemble des enfants puissent en bénéficier.

Un projet qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien précieux de nos donateurs.

Le Centre Oscar Lambret, premier hôpital pilote partenaire en France, accueille Avatar Kids : le robot humanoïde NAO permettant aux enfants hospitalisés de garder un lien avec l’école et leurs camarades de classe.
 

« Une première en France, en milieu hospitalier »

 En collaboration avec ERM Robotique, le Docteur Anne-Sophie Defachelles, chef d’unité d’oncologie pédiatrique du COL, a accepté d’accueillir au sein de son service cette opération pilote : tester pour la première fois en France le projet de téléprésence Avatar Kids à l’aide du robot humanoïde Nao. L’idée ? Permettre aux enfants exclus de l’école pour raisons médicales de garder des liens avec leurs camarades de classe.

Unique au monde, ce concept innovant a été développé avec succès dans une dizaine d’hôpitaux suisses. Dès la rentrée, et pour la première fois, il sera proposé aux enfants de 4 à 12 ans pris en charge dans l’unité pédiatrique du Centre Oscar Lambret. Objectif : soutenir le jeune patient pour traverser l’épreuve de l’hospitalisation longue durée et l’aider à réintégrer l’école une fois guéri.

Avatar Kids, le robot qui va en classe à la place des enfants malades

Assis en classe aux côtés des autres enfants, le robot est l’avatar de l’enfant qui, lui, est dans sa chambre d’hôpital. L’enfant a ainsi accès au contenu du cours via une tablette et peut participer à la classe et interagir en temps réel avec ses camarades grâce à Avatar Kids.

Maintenir le lien précieux entre le jeune patient et ses camarades

 « Toute l’équipe de l’unité pédiatrique du Centre Oscar Lambret est heureuse de s’associer à ce projet qui constitue une première en France en milieu hospitalier. Le rôle de ce robot-compagnon est plus social que pédagogique. L’idée est de permettre à l’enfant de garder le contact avec ses copains et son enseignant et de l’aider psychologiquement à traverser la maladie dont les phases de traitement durent parfois de longs mois » explique le Docteur Anne- Sophie Defachelles, Chef de l’Unité d’Oncologie Pédiatrique du Centre Oscar Lambret.

 Le robot NAO possède de nombreux capteurs tels que des caméras, des microphones, des capteurs de pression, des mesures à distance... Il sert d’avatar pour l’enfant dans son lit d’hôpital. Cette technologie assure plusieurs fonctions : contrôle du robot en classe par l’enseignant, affichage du streaming vidéo de l’enfant, connexion internet mobile rapide via le réseau 4G qui alimente l’ensemble des appareils et assure la stabilité du robot.