La prise en charge du cancer du col de l'utérus
Quels sont les traitements du cancer du col de l’utérus ?
La chirurgie consiste à enlever la tumeur et les tissus ou organes voisins. Son étendue dépend de l’extension du cancer : ablation d’un fragment du col de l’utérus (conisation), de l’utérus (hystérectomie), des ganglions lymphatiques… Chez une femme désirant garder la possibilité d’avoir des enfants, une chirurgie conservatrice peut être envisagée. La chirurgie peut être aussi plus lourde dans certains cas et nécessiter une résection concomitante de la vessie ou du rectum qui pourrait bénéficier d’une confection d’une néo-vessie ou d’une plastie vaginale. Tous ces traitements peuvent s’envisager par laparotomie (voie classique), cœlioscopie ou cœlioscopie robot-assistée.
La radiothérapie utilise des rayons ionisants pour détruire localement les cellules cancéreuses. Il peut s’agir d’une radiothérapie externe ou d’une curiethérapie.
La curiethérapie, parfois appelée brachythérapie (du mot grec ‘Brachy’ qui signifie « distance courte »), est une technique de radiothérapie où la source radioactive scellée est placée à l'intérieur ou à proximité immédiate de la zone à traiter. Elle peut s’envisager en préopératoire dans les stades précoces ou en complément de dose à la radiothérapie externe en cas de stades avancées. Elle permet une escalade de dose au niveau de la tumeur tout en préservant les organes pelviens adjacents.
La radiothérapie externe irradie la tumeur ainsi que ces éventuelles extensions pelviennes ou aortiques. Elle est habituellement administrée en étalement fractionnement classique. Il s’agirait de 5 séances par semaine en se reposant les samedis et les dimanches pendant quatre à cinq semaines.
La chimiothérapie utilise des médicaments anticancéreux, administrés par perfusion, qui agissent dans l’ensemble du corps sur toutes les cellules cancéreuses, y compris celles qui ne sont pas repérables par les examens complémentaires. Cette chimiothérapie s’envisage de façon concomitante à la radiothérapie et elle a de ce fait un rôle radio-sensibilisant. Elle peut aussi s’administrer en séquentiel et elle pourrait servir à stériliser les cellules tumorales à distances dans les stades plus avancés.
Vous pouvez bénéficier de la pose d’un port-à-cath® ou PAC qui permet l’administration de chimiothérapie sans nécessiter de pose de voie veineuse à chaque cure.
Tous les traitements proposés peuvent avoir des effets indésirables. Ces derniers vous sont expliqués par le médecin qui vous suit et qui s’assure de leur prise en charge.
Des médecins de spécialités différentes se réunissent lors d’une réunion appelée réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Compte tenu du stade de la maladie (défini par le bilan d'extension) et de vos comorbidités et en s’appuyant sur des référentiels de bonne pratique, ils élaborent une proposition de traitement. Celle-ci vous est ensuite expliquée par le médecin qui vous prend en charge et doit faire l’objet de votre accord. Globalement, les stades précoces sont traités par chirurgie seule ou association radio-chirurgicale. Les stades plus avancés mais qui restent locorégionales seront traités par la radio-chimiothérapie concomitante puis une curiethérapie. Une chirurgie dite de rattrapage peut se discuter si mauvaise réponse. En cas de présentation initiale métastatique le traitement comportera généralement une chimiothérapie systémique.