La prise en charge des cancers de l'intestin grêle
Le traitement de l’adénocarcinome de l’intestin grêle localisé (non métastatique) repose sur la résection de la tumeur avec des marges de sécurité sur l’intestin de 5 cm au minimum, au-dessus et en dessous de la tumeur, ainsi qu’une résection des ganglions satellites (curage ganglionnaire) afin de les analyser et de savoir s’ils sont envahis ou non. Pour les très petites tumeurs, visualisées à un stade précoce, une résection endoscopique par les voies naturelles est parfois possible si elles sont situées sur un segment d’intestin grêle accessible à une endoscopie interventionnelle.
Pour les adénocarcinomes du duodénum, une résection segmentaire de celui-ci est parfois possible, mais ces tumeurs peuvent imposer la résection de la totalité du duodénum avec la tête du pancréas et la partie basse de la voie biliaire (duodéno-pancréatectomie céphalique).
A l’inverse, les adénocarcinomes de la partie la plus distale de l’intestin grêle vont parfois nécessiter une résection associée de la partie droite du côlon (située en continuité avec l’intestin grêle).
Après la chirurgie du cancer de l’intestin grêle, les résultats de l’analyse de la tumeur sont discutés en RCP et une chimiothérapie complémentaire post opératoire (adjuvante) peut être indiquée en fonction des caractéristiques du cancer : taille, envahissement des ganglions par des cellules cancéreuses…
Dans certains cas, la maladie métastatique reste accessible à un traitement local, sous réserve de la réponse à la chimiothérapie.