Cancers de l'anus
Ce chapitre traite des cancers de l’anus ou canal anal : il ne s’agit pas des tumeurs du bas rectum envahissant le sphincter anal, mais de tumeurs situées entre la muqueuse rectale et la peau de la marge de l’anus. On peut donc distinguer les cancers de la marge anale, véritables carcinomes cutanés plus « extériorisés » et les cancers du canal anal à proprement parler, plus « enfouis » et moins accessibles. Ce chapitre traite de ces deux entités.
On compte environ 2000 nouveaux cas par an en France de cancers du canal anal. Il s’agit de cancers rares représentant environ 2,5% des cancers digestifs et 6% des cancers ano-rectaux (beaucoup plus rares que les cancers du rectum). Ces cancers sont prédominants chez la femme, et 2/3 des patients environ ont plus de 65 ans. Les cancers du canal anal sont, dans 95% des cas, des carcinomes épidermoïdes (même famille que certains cancers cutanés, ORL, ou de la partie haute de l’œsophage). Les métastases, au moment du diagnostic, sont rares (5% des cas).
Les facteurs de risque
Les facteurs de risques du cancer du canal anal sont :
- L’infection à HPV (Human Papilloma Virus) 16, est retrouvée dans 89% des cas de cancer du canal anal, surtout s’il existe des lésions anales non cancéreuses liées à la présence du virus
- L’existence d’un antécédent de cancer génital ou ORL induit par l’HPV
- L’infection par le VIH
- L’existence d’une immunosuppression d’autre cause (notamment traitement immunosuppresseur au long cours dans les suites d’une transplantation d’organe), l’existence d’une maladie auto-immune (comme le lupus par exemple)
- Des rapports sexuels, surtout passifs, non protégés et utilisant l’anus, avec des partenaires sexuels multiples
- La maladie de Crohn, surtout en cas de lésions ano-périnéales associées (abcès/fistules localisés au niveau de la marge anale)
- Le tabagisme
Le dépistage
L’existence d’un des 5 premiers facteurs de risque listés ci-dessus motivera la réalisation d’un dépistage, actuellement recommandé dans ces cas de figure. Par ailleurs, les signes cliniques pouvant amener à faire le diagnostic de cancer du canal anal, tout particulièrement en cas de facteurs de risque sous-jacents, sont essentiellement :
- L’existence de condylomes : il s’agit petites boursouflures persistantes au niveau de la peau et/ou des muqueuses, près des organes génitaux et de l’anus. Un examen médical auprès d’un médecin généraliste ou gastroentérologue pour pas méconnaitre une lésion potentiellement cancéreuse est recommandé
- Des saignements par l’anus, notamment mêlés aux selles, et/ou constatés à l’essuyage de la marge anale
- Des douleurs croissantes au niveau de l’anus
- La palpation d’une tuméfaction dure au niveau de l’anus, voire d’une ulcération (cratère)
La prise en charge des cancers de l'anus (canal anal)
Au centre Oscar Lambret, nous prenons en charge les patients atteints d’un cancer du canal anal quels que soient son stade et son évolution, depuis le diagnostic jusqu’au stade métastatique.
Essais cliniques
La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Bien que 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.
Accompagnement
Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage.
L'équipe en charge des cancers de l'anus
L'équipe médicale
Cadres de santé
Mme Florence Ghestem
Cadre
Mme Isabelle Verbecque
Cadre
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