Prise en charge du cancer du testicule :
Le cancer du testicule, bien que rare, concerne chaque année en France, environ 2 7000 nouveaux cas. Il touche principalement les jeunes hommes âgés entre 15 et 35 ans.
Le cancer du testicule est un cancer qui présente des taux de guérison élevés quand il est pris en charge dans des centres de référence.
Les traitements proposés combinent chirurgie et chimiothérapie. Afin d’offrir des traitements toujours plus innovants et personnalisés, le Centre propose à ses patients l’essai EDEN présentant une nouvelle approche des traitements pour réduire la toxicité des soins grâce à une désescalade thérapeutique. Zoom sur cette prise en charge.
Le cancer du testicule : diagnostic et prise en charge actuelle
Le cancer du testicule est généralement découvert par la palpation d'une masse indolore au niveau de la bourse. D'autres symptômes, comme une gêne ou des douleurs testiculaires, peuvent parfois apparaître.
Le diagnostic repose sur un examen clinique, complété par une échographie et des analyses sanguines pour détecter des marqueurs tumoraux.
Actuellement, les patients diagnostiqués avec un cancer testiculaire métastatique sont traités par chimiothérapie, qui bien qu'efficace, s'accompagne souvent de toxicités importantes. Cela inclut des effets secondaires immédiats, tels que des nausées, une perte de cheveux…
Zoom sur l’essai EDEN : une approche de désescalade thérapeutique pour améliorer la qualité des soins des patients
L'essai EDEN, initié par le Centre Léon Bérard et impliquant plusieurs centres de référence en France, se concentre sur les patients atteints d'un cancer testiculaire métastatique de stade 2A et 2B, soit un cancer du testicule uniquement métastatique au niveau des ganglions.
« Ces patients sont souvent traités avec des cures de chimiothérapie lourdes, bien que leur maladie soit généralement bien contrôlée après un traitement initial. L'objectif de cet essai est donc de déterminer si un traitement moins agressif pourrait offrir les mêmes résultats en termes de survie et de rémission, tout en réduisant les effets secondaires. »
Un traitement encore plus personnalisé avec un suivi adapté
Le traitement dans l'essai EDEN commence par une unique cure de chimiothérapie, suivie d'une évaluation par Tomographie par Emission de Positons (TEP) pour observer la réponse de la tumeur. Selon les résultats de cet examen, deux options sont proposées :
Une radiothérapie ciblée : si la réponse est favorable et que la maladie est sous contrôle, une radiothérapie préventive est proposée pour réduire le risque de récidive, en évitant des cycles supplémentaires de chimiothérapie.
La poursuite des cures de chimiothérapie : en cas de réponse partielle ou de non-réponse, les 3 cures suivantes sont administrées pour compléter le traitement.
Les bénéfices de la désescalade thérapeutique
« L’un des principaux avantages de cette approche réside dans son caractère moins invasif : en réduisant le nombre de séances de chimiothérapie, nous diminuons considérablement la toxicité des traitements. Aussi, la fertilité des patients est davantage préservée. En parallèle, une offre de préservation de la fertilité est proposée aux patients par l’urologue. Cette notion est très importante pour des hommes souvent jeunes et en âge de fonder une famille »
De plus, en réduisant la durée du traitement, les patients peuvent reprendre plus rapidement une vie normale.
Cette désescalade thérapeutique s’inscrit dans une volonté d’offrir des traitements toujours plus personnalisés, ajustés en fonction de la réponse individuelle du patient, tout en maintenant des taux de guérison comparables aux standards actuels.