Mars Bleu : l’importance du dépistage du cancer colorectal
Dépisté à un stade précoce, les cancers colorectaux se guérissent dans 9 cas sur 10. Pourtant, la participation au dépistage organisé est insuffisante : elle n'etait que de 30,5 % en France en 2019. Avec un taux de participation à 65 %, ce sont 5 700 cancers colorectaux et 6 600 décès qui pourraient être évités chaque année. A l'occasion de Mars Bleu, mois de sensibilisation aux cancers colorectaux, le Centre souligne son engagement dans la lutte contre ces cancers et rappelle l'importance du dépistage.
Zoom sur le dépistage organisé
Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal, généralisé depuis 2009, s'adresse, tous les deux ans, aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans sans antécédents et ne présentant pas de symptôme évocateur. Il s'articule en deux temps : la réalisation d'un test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles (test FIT), suivie d'une coloscopie de dépistage qui peut être réalisée au Centre en cas de positivité du test.
En cas de test positif, la personne est orientée vers un gastroentérologue en vue d'une coloscopie de dépistage pour repérer des lésions dénommées "polypes" avant qu'elles n'évoluent en cancer. »
Pour prendre un RDV de dépistage pour une coloscopie au Centre, vous pouvez contacter le centre d'accueil téléphonique au 03 20 29 56 00, ouvert du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h. Cette prise de rendez-vous est également possible pour les professionnels de santé par Doctolib.
Le cancer colorectal est le troisième le plus fréquent et la deuxième cause de décès par cancer en France. Le dépistage de ce cancer est indispensable et sauve de nombreuses vies.
Les facteurs de risque du cancer colorectal
En plus du risque génétique, les principaux facteurs de risques du cancer colorectal sont la sédentarité, l'obésité et le tabagisme. Un régime pauvre en fibres et riche en protéines animales favorise également le risque de développer un cancer colorectal.
Le sevrage tabagique, la nutrition et l'activité physique jouent ainsi un rôle majeur dans la prévention et la bonne tolérance aux traitements de ces cancers.
Des retards de diagnostic dû au contexte sanitaire actuel
Au niveau national, nous constatons 90% de retard de dépistage et de prise en charge suite au contexte sanitaire actuel.
L'étude ONCOCARE ‐ COV a évalué les changements dans les parcours de soins oncologiques pendant la crise du COVID ‐ 19. La COVID-19 a eu un impact dramatique sur tous les aspects du parcours de soins du cancer, en particulier en termes de dépistage, de diagnostic et de traitement chirurgical : (−86% à −100%) pour le dépistage, (−39%) de diagnostic et (−30%) de traitement chirurgical.
« Malgré l'épidémie de COVID-19, les équipes du Centre Oscar Lambret sont restées particulièrement mobilisées, cependant durant la crise du Covid-19, nous avons identifié un risque de perte de chance pour les patients de cancérologie par un renoncement aux soins de peur d'être contaminés, par une diminution de l'adressage de nouveaux patients et par un effondrement des dépistages. Il est important pour les patients de ne pas renoncer à leurs soins, de continuer à consulter et d'effectuer les dépistages. » explique les docteurs F. El Hajbi, gastro-entérologue et M. Jafari, chirurgien au Centre.
En savoir plus sur la prise en charge du cancer colorectal au Centre