Mars Bleu 2024 :
Vous avez entre 50 et 74 ans ? Vous êtes invités par courrier tous les 2 ans par l'Assurance Maladie à participer au programme de dépistage du cancer colorectal. Le cancer colorectal constitue la deuxième cause de décès par cancer en France. Pourtant, détecté tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10.
Des cancers qui touchent autant les hommes que les femmes
A travers sa campagne Le BLEU, c’est pour tout le monde le Centre souhaite éclairer le grand public sur le cancer colorectal et souligner qu'il peut toucher tout individu, qu'il soit homme ou femme.
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon. Chez la femme, ce cancer est le deuxième plus fréquent après le cancer du sein.
La campagne "Le BLEU, c’est pour tout le monde" vise à briser les tabous et à encourager hommes et femmes à prendre leur santé en main. Le dépistage précoce, à travers la réalisation du test immunologique, reste l'un des piliers majeurs dans la lutte contre ces cancers. Il permet de détecter la maladie à un stade précoce, offrant ainsi de meilleures chances de guérison et de traitement.
L’importance du dépistage des cancers colorectaux
Le dépistage s’effectue grâce à un test immunologique, un test rapide et indolore à réaliser directement chez soi. Il consiste à prélever un échantillon de selles grâce à un kit dédié et à l'envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l'adresse est indiquée sur l'enveloppe de retour fournie avec le test de dépistage.
Si vous êtes concernés par le dépistage organisé, vous pouvez commander votre kit de dépistage gratuitement sur le site https://monkit.depistage-colorectal.fr/#/accueil. Vous pouvez également le récupérer directement auprès de votre médecin et/ou votre pharmacien.
Nos experts vous expliquent les étapes de la réalisation de ce dépistage
Si le test est positif (4 % des cas), cela signifie que du sang est présent dans vos selles, mais cela ne signifie pas automatiquement que vous avez un cancer.
En cas de test positif, il convient d’effectuer une coloscopie de dépistage qui peut être réalisée au Centre par un gastro-entérologue. Cet examen permet de détecter et retirer d'éventuels polypes avant qu'ils n'évoluent en cancer ou de détecter un cancer colorectal à un stade précoce. Détecté tôt, un cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10.
Une baisse de la participation au dépistage organisé dans la Région Hauts-de-France
Malgré son importance certaine, une tendance à la baisse de la participation au dépistage organisé du cancer colorectal est notable dans notre région avec un taux de 28,9% contre 34,3% au niveau national. Des chiffres qui sont inférieurs au standard européen.
Les facteurs de risque du cancer colorectal
Le cancer colorectal peut résulter de plusieurs facteurs de risque :
Âge avancé : Le risque de cancer colorectal augmente avec l'âge. La grande majorité des cas surviennent chez des personnes de plus de 50 ans.
Régime alimentaire : Une alimentation riche en viande rouge et transformée, ainsi qu'une faible consommation de fruits, de légumes et de fibres, peuvent augmenter le risque de cancer colorectal.
Obésité, surpoids, sédentarité : L’obésité et le manque d'activité physique sont associés à un risque accru de développer ce cancer
Consommation d'alcool et tabagisme : La consommation excessive d'alcool et le tabagisme ont été associés à un risque accru de cancer colorectal.
Diabète de type 2 : Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont un risque légèrement accru de cancer colorectal.
Antécédents personnels de polypes colorectaux ou de cancer colorectal : Les personnes ayant déjà eu des polypes dans le côlon ou des antécédents familiaux de cancer colorectal ont un risque accru de développer cette maladie.
Antécédents familiaux de cancer colorectal ou de polypes : Les individus ayant des membres de leur famille proche (parents, frères, sœurs) ayant eu un cancer colorectal ou des polypes ont un risque plus élevé de développer la maladie.
Maladies inflammatoires de l'intestin : Les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, présentent un risque accru de cancer colorectal.
Affections génétique comme le syndrome de Lynch ou la polypose adénomateuse familiale (PAF) : le syndrome de lynch par exemple, est une prédisposition génétique à la survenue d'un certain nombre de cancers, parmi lesquels les cancers colorectaux, le cancer de l'endomètre (utérus), les cancers de voies urinaires supérieures (proches du rein) et plus rarement les cancers de l'estomac, les cancers des voies biliaires, les cancers de l'ovaire ou le glioblastome (tumeur cérébrale). Le mécanisme impliqué est une inactivation d'un système de réparation de l'ADN. Ces conditions génétiques héréditaires augmentent considérablement le risque de développer un cancer colorectal.
« L'appartenance à un des derniers groupes cités ci-dessus fait sortir le patient du schéma classique de dépistage, ces patients bénéficient d'une surveillance spécifique définie par le gastroentérologue en charge de leur suivi. Il est important de noter que la présence de l'un de ces facteurs de risque n'entraîne pas nécessairement le développement d'un cancer colorectal. Cependant, la connaissance de ces facteurs peut aider à prendre des mesures préventives, notamment en adoptant un mode de vie sain, en effectuant des dépistages réguliers pour les personnes concernées et en consultant un médecin pour une évaluation du risque individuel. » conclut le Dr F.El Hajbi, gastroentérologue au Centre.