Deux études du Centre récompensées par Santélys
Le 10 janvier dernier, deux études promues par nos équipes ont été primées par @Santelys : PRESSODOU et MUCILIGHT. Zoom sur ces études.
Zoom sur l'étude PRESSODOU
Cette étude randomisée portée par le Dr Claudia Régis chirurgien sénologue et Hervé Deroubaix, kinésithérapeute, a pour objectif d'évaluer l'efficacité de la pressothérapie négative (la mécanostimulation par LPG) sur la douleur et la gêne fonctionnelle chez les patientes nécessitant une kinésithérapie après mastectomie totale associée à une exploration chirurgicale axillaire.
La chirurgie du cancer du sein peut entraîner des séquelles fonctionnelles et douloureuses au niveau de la paroi thoracique, du creux axillaire, de l'épaule et du bras.
Associer à la rééducation une technique de pincer-rouler
Quelques semaines après la chirurgie, la patiente rentre dans une phase de rééducation et de récupération fonctionnelle, étape importante pour retrouver une mobilité et agir sur les douleurs. L'objet de cette étude est de comparer une technique de pincer-rouler mécanique par LPG à la rééducation classique manuelle pour les patientes ayant des douleurs ou une gêne post opératoire. Cette étude évalue ainsi le bénéfice pour la patiente des séances de kinésithérapie sur les douleurs et la gêne fonctionnelle après une mastectomie totale.
Zoom sur l'étude MUCILIGHT
Cet essai de phase 2 évaluant l'efficacité et la sécurité du traitement curatif des mucites radio-induites par la photothérapie au moyen d'une lampe LED est porté par le Dr Xavier Liem, oncologue radiothérapeute au Centre.
Mieux comprendre la mucite radio-induite
Les cancers de la tête et du cou (ORL) sont des maladies fréquentes. Ces maladies nécessitent des traitements lourds et leur réalisation est complexe. Cette complexité est expliquée par la fréquence élevée d'un effet indésirable redoutable : la mucite radio-induite ou inflammation de la muqueuse de la cavité orale ou de l'oropharynx.
Cette inflammation entraîne une incapacité à s'alimenter et une forte douleur chez le patient nécessitant le recours à des traitements forts comme la morphine. A l'heure actuelle, la prise en charge n'est pas optimale, combinant bains de bouche et antalgiques.
Evaluer l'efficacité et la sécurité du traitement des mucites radio-induites au moyen de la photothérapie, c'est-à-dire, d'un rayonnement par lumière LED
Il est connu que cette inflammation peut être efficacement prise en charge par une technique de traitement par la lumière rouge qui induit des effets de cicatrisation tissulaires. Récemment, l'apparition d'une nouvelle technique (une lampe à diodes à électroluminescentes) permet l'illumination de la bouche facilement et ainsi un traitement court (10 minutes). Il est probable que cette thérapie permette de stopper l'inflammation à un stade précoce évitant les douleurs et facilitant pour le patient la réalisation du traitement (radiothérapie et chimiothérapie) en limitant le recours à des antalgiques forts (morphine) ou à des sondes d'alimentation.
Si les résultats de cette étude monocentrique sont concluants, le Centre proposera dans un second temps un essai comparatif multicentrique national voir européen.
Ces deux études récompensées par Santélys témoignent de l'expertise collective du Centre en tant qu'acteur de référence en matière de recherche clinique en cancérologie.