Dépistage et diagnostic des cancers féminins :
Charge mentale, tabous, idées reçues, délais d’attente, … il y a toujours une bonne raison pour renoncer à faire son suivi gynécologique. Pourtant, il est essentiel !
Les cancers féminins touchent 75 000 femmes en France chaque année, et pourraient être diagnostiqués plus tôt grâce à un suivi gynécologique régulier et au dépistage. Zoom sur les chiffres :
- 40% des cas de cancers du col de l’utérus d’ici 2030
10ème cancer le plus fréquent en France, le cancer du col de l'utérus touche 3 000 femmes chaque année. Dans près de 99 % des cas, ce cancer est lié à une infection persistante par le papillomavirus humain (HPV).
D’ici 2030, les experts projettent une baisse de 40% des cas de cancers du col de l’utérus. Un chiffre encourageant mais qui ne sera possible que par une hausse de la vaccination contre le papillomavirus qui pourrait prévenir 92% des cancers. Malheureusement, seulement 28% des jeunes filles françaises sont vaccinées. Désormais, une vaccination tardive chez des patientes déjà atteintes d’une maladie HPV-induite est également indiquée.
Référence dans la prise en charge des cancers du col de l’utérus, le Centre prévoit de mettre en place une cellule de prévention pour la prévention primaire (HPV, nutrition et sport) et vient d’acquérir le 1er IRM Linac des Hauts-de-France qui permettra une prise en charge encore plus optimisée des cancers du col de l’utérus avec une radiothérapie adaptative.
+ 25% des cas de cancers de l’endomètre d’ici 2030
Après le cancer du sein, le cancer de l'endomètre est le plus fréquent des cancers gynécologiques. Chaque année, 8 000 femmes sont touchées par ce cancer. Le cancer de l'endomètre représente la 4ème cause de cancer chez la femme.
Il existe un dépistage pour certaines femmes de ce type de cancer (échographie pelvienne si prise de TAMOXIFENE par exemple) mais il peut être suspecté lorsque des symptômes sont apparus, comme des saignements vaginaux après la ménopause, ou en dehors des périodes de règles avant la ménopause. Il est donc indispensable de faire part de toute anomalie à son professionnel de santé.
Des fragilités comme l’obésité sont un facteur de risque. Pour répondre à cet enjeu, le COL dispose de matériel de traitement adapté (table de curiethérapie adaptée avec limite à 250 kg, possibilité de renfort de personnel avec aide de la suppléance et des brancardiers pour prise en charge adaptée sans discriminations, créneau horaire plus large bloqué).
Le Centre s’est doté fin 2023 d’un nouvel équipement de radiothérapie, le TrueBeam, permettant de mieux repositionner les patientes. A cette occasion, le Centre a adapté ses espaces avec des déshabilloirs plus larges et spacieux et des toilettes accessibles PMR. Le Centre déploie actuellement des partenariats avec les centres spécialisés obésité des Hauts-de-France.
+ 12% des cas de cancers des ovaires d’ici 2030
Le cancer des ovaires représente le 5ème cancer le plus fréquent chez la femme. Chaque année, en France, 5 000 femmes sont touchées par ce cancer.
Ce cancer provoque peu de symptômes et il n’existe actuellement pas de dépistage spécifique. Ainsi, la grande majorité des patientes sont diagnostiquées à un stade avancé.
D’ici 2030, les équipes continueront de développer les activités de recherche clinique (promouvoir la recherche sur données et l’intégration de l’intelligence artificielle) et les accompagnements des patients avec une infirmière de coordination de parcours dédiée.
En savoir plus sur la mobilisation du Centre contre les Cancers Féminins en Hauts-de-France