Alcool : risques et conseils
L’alcool est un cancérigène avéré. En France, il constitue la 2ème cause évitable de décès par cancer, la première étant le tabac.
Afin de sensibiliser le grand public à ce risque, le Centre soutient l’initiative Dry January : un défi tout au long du mois de janvier qui invite à faire une pause avec l’alcool pendant un mois.
Les bénéfices d’une consommation maitrisée d’alcool
Et si vous profitiez de ce mois de janvier pour faire une pause et un point sur votre consommation d’alcool ? C’est ce que propose l’initiative Dry January.
Les bénéfices d’une pause dans sa consommation d’alcool sont nombreux. En effet, réduire sa consommation d’alcool entraine de nombreux bénéfices : meilleur sommeil, regain d’énergie, économie d’argent, meilleure concentration et une consommation mieux maitrisée.
Afin de limiter les effets de l’alcool sur la santé des repères officiels existent : il est important de ne pas consommer plus de 10 verres standard par semaine et pas plus de 2 verres par jour. Il est ainsi recommandé d’avoir des jours dans la semaine sans consommation.
Ces seuils limitent les risques pour la santé mais ne les annulent pas.
Et pour chaque occasion de consommation, il est recommandé de :
- Réduire la quantité totale d’alcool
- Boire lentement et en alternant avec de l’eau
- Eviter les lieux et les activités à risque
- S’assurer que vous avez une personne que vous connaissez près de vous et que vous pouvez rentrer en toute sécurité (SAM).
Alcool : une augmentation du risque de développer certains cancers
Consommer de l’alcool augmente le risque de développer un cancer chez l’homme et la femme.
Même consommé en faible quantité, l’alcool influence sur le développement de nombreuses maladies dont certains cancers et ce à partir d’un verre par jour. Ce risque est le même quelle que soit la boisson alcoolisée consommée : vin, bière, alcool fort…
Parmi ces risques de cancers, un lien a été avéré pour les cancers ORL, de l’œsophage, du foie, du côlon et du rectum ainsi que le cancer du sein.
Un risque accru pendant les traitements
Au moment de la prise en charge du cancer, il a été montré que la consommation de boissons alcoolisées entraînait :
- Une modification de l’efficacité des traitements
- Une augmentation du risque de toxicité
- Une augmentation des complications et une mauvaise cicatrisation
- Une aggravation des effets secondaires
Afin d’améliorer la qualité de vie de nos patients pendant et après les traitements, un accompagnement spécifique est proposé aux patients.
Un accompagnement spécifique au Centre Oscar Lambret
Le sevrage de l’alcool peut nécessiter un accompagnement par des professionnels de santé, qui s’appuient sur la collaboration des patients.
Afin d’accompagner nos patients à une diminution de leur consommation ou un sevrage, le Centre a mis en place une équipe dédiée spécialisée dans les addictologies : l’ELSA, Equipe Liaison Soins Addictologie composée d’un médecin Gautier Lefebvre et deux infirmières spécialisées Elodie Flahou, infirmière clinicienne en tabacologie et Séverine Prevot, infirmière clinicienne en addictologie. Cet accompagnement est proposé à tous les patients pris en charge au Centre Oscar Lambret présentant des difficultés en lien avec la consommation ou des comportements addictifs ainsi qu’aux professionnels de santé afin de les sensibiliser et les aider à orienter au mieux les patients concernés.
Les objectifs de cet accompagnement sont de :
- Repérer les patients présentant des troubles de consommations et/ou du comportement consécutifs à l’usage de substances comme l’alcool, le tabac, les stimulant…
- Proposer un projet thérapeutique personnalisé
- Orienter le patient vers des structures spécialisées à proximité de leur domicile
- Intervenir auprès de patients ayant des conduites addictives, pendant l’hospitalisation ou en consultation externe
Ainsi, les équipes s’impliquent à détecter les addictions, prévenir les effets du manque en vue des traitements afin d’améliorer la qualité de prise en charge de ces patients.